Jean-Pierre Cottet-Dubreuil, Artisan d'un nouveau souffle

Une vocation précoce

Enfant, Jean-Pierre Cottet-Dubreuil visite l’exposition « Versailles et les tables royales en Europe » avec tables dressées à la manière du XVIIIème siècle et surtouts en argent des grandes cours royales. C’est le déclic ! Attiré par les pièces Christofle qui illuminent les tables de fêtes, dans la maison de Champagne familiale où il grandit. Il collectionne et étudie les catalogues des orfèvres parisiens. Des années plus tard, il intègre l’école de la Chambre Syndicale en bijouterie tout en travaillant dans la boutique Christofle du 9 rue Royale à Paris durant ses études. Et c’est dans les ateliers de cette vénérable maison qu’il passe en 2002 son diplôme d’orfèvre en candidat libre. 

Une carrière au service de Richard Orfèvre

Toute sa carrière, Jean-Pierre Cottet-Dubreuil la mène au service de Richard Orfèvre. Il entre apprenti dans la Maison, sous le patronage de Danielle et Francis Régala, qui lui transmettent toutes leurs techniques. En retour, il insuffle une énergie nouvelle dans l’atelier, et développe notamment des collaborations avec les designers. En 2012, la transmission est évidente, il reprend les rênes de Richard Orfèvre et insculpe désormais l’emblème de deux feuilles de vigne, clin d’œil à ses origines, au centre de son poinçon de maître orfèvre.

La marque gagne en visibilité. La boutique adjacente à la forge se transforme en écrin pour les collections. Les collaborations se multiplient et nourrissent la créativité du jeune orfèvre qui s’exprime pleinement depuis ces dernières années.

Orfèvrerie de haute-facture

À la faveur de ses voyages et rencontres, Jean-Pierre Cottet-Dubreuil reprend sa plume. Dans ses esquisses, il sertit le verre de Murano d’argent. De ce mariage presque contre-nature nait une collection de pièces somptueuses. La fragilité y tutoie l’inaltérable et la grâce du dessin fait oublier la prouesse du montage. 

Flambeaux vénitiens et Alchimie Vénitienne, sont successivement présentées sur deux éditions de la Biennale Homo Faber, à Venise.

« Ode aux origines »

La commande d’un surtout historique pour la Maison Christofle débride sa créativité. Soutenu par les ateliers de la vénérable Maison, il excelle sur son terrain de prédilection : la mise en scène de matériaux précieux voire fragiles. Plus qu’un paysage de table, il propose le décor d’un scénario mystérieux, ode à l’ultra-luxe. Et aussi un hommage à une marque, qui a toujours compté dans son cœur d’orfèvre. Il l’a admirée enfant. Etudiant, il y a appris la vente et même passé son diplôme d’orfèvre dans ses ateliers. Être célébré par cette maison en tant que créateur est une consécration. 

Cette création monumentale dévoilée en bouquet final du parcours de l’exposition « Christofle, une brillante histoire » présentée au Musée des Arts Décoratifs de Paris en 2025, met en scène tous les talents des ateliers Christofle et incarne la vision d’un créateur de haute-orfèvrerie.